Faire la lessive se disait « Faire la buée » ou « Faire la bue », termes à l’origine de l’étymologie de buanderie. Dès le XIIe siècle, on parle des « grandes lessives » ou « grandes buées » qui s’effectuaient au printemps et à l’automne. Après un long et dur travail de préparation et de coulées du linge dans les buanderies, le linge était rincé au lavoir. Au début du XXe siècle, les femmes allaient au lavoir une fois par semaine. Mais dès cette époque, ce mode de lavage traditionnel du linge disparaît peu à peu avec l’utilisation de la lessiveuse en fer qui sera elle-même remplacée par la machine à laver .
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L’APPARITION DE LA LESSIVE
Cette buée nécessite une grande rigueur, pliage précis, attente dans le grenier, prélavage au ruisseau puis coulage. Ce moment est celui de l’introduction de ladite lessive faite de cendres. Les sels de potassium contenus dans la cendre sont des détachants naturels.
La cendre est sur les cuves de linge et on verse dessus de l’eau bouillante. Elle fond alors et attaque les taches.
Avant l’utilisation du savon, et avant la commercialisation de la lessive, apparue plus tardivement, le lavage s’effectuait avec ce que l’on trouvait dans la nature. Les lessives d’autrefois se faisaient avec des plantes telles que la saponaire. De la famille de Caryophyllaceae, la saponaire doit son nom au fait que ses tiges et ses rhizomes contiennent des saponines, des agents chimiques faisant mousser l’eau et leur permettant d’être utilisées comme substitut du savon, d’où ses autres noms d’herbe à savon, savonnière ou herbe à femme. On en connaît en tout une vingtaine d’espèces, le plus souvent méditerranéennes.
On utilisait également la cendre de bois, et ce, jusqu’au début du XXe. Les sels de potasse contenus dans la cendre constituaient un excellent détachant. Les meilleures cendres étaient celles de fougère ou de certains bois de fruitiers, de charme ou d’orme, mais il fallait éviter celles de chêne et de châtaignier, car leur forte teneur en tanin pouvait tâcher le linge. Les cendres provenaient du fourneau de l’habitation. Elles étaient stockées, tamisées et mises dans des sacs de jute destinés à garnir le fond du cuvier.
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On pouvait aussi ajouter diverses préparations pour assouplir, parfumer et blanchir le linge : des racines de saponaire pour assouplir, des rhizomes d’iris ou des branches de laurier pour parfumer la lessive, des orties en décoction pour blanchir. Faire la lessive en lune montante contribuait – paraît-il – à rendre le linge plus blanc. Des boules de bleu outremer plongées dans la dernière eau de rinçage permettaient également de blanchir le linge. Ce bleu extrait du lapis-lazuli – qui coûtait fort cher, mais qui était particulièrement efficace – fut par la suite synthétisé et commercialisé, dès 1831, sous la marque « Guimet ». On retrouve aujourd’hui son principe azurant dans les particules bleues de nos lessives en poudre.
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